Départ le 8 janvier de Sal, arrivée le lendemain à Tarrafal, sur l’île de Sao Nicolau. C’est une île plus rurale, peu visitée et plus verte aussi! Et pourtant, depuis notre mouillage à Tarrafal, on voit des paysages désertiques encore!
En 30 minutes d’aluguer, on arrive à Cachaço, un point de départ de plusieurs belles randonnées. De Cachaço à Ribeira da Prata, on a marché au milieu de cultures de café, de canne à sucre, de bananes, de manioc, de maraîchage. Deux baobabs se font gardiens du village de Fragotona. Les paysages me font penser au Matchu Picchu, à l’Atlas: les petites maisons perchées entourées de cultures en terrasse, des sentiers pavés, escarpés et en escalier.
A l’entrée de Ribeira da Prata, on s’arrête dans une distillerie. La visite se fait en autonomie, le gérant préfère passer directement à la dégustation. Le rhum est encore chaud! Très bon, on repart avec notre litre de grog cap verdien, contents de notre escapade. Pour le retour, on tombe sur des habitantes qui téléphonent au chauffeur d’aluguer du village, on fait le tour des hameaux, on charge une enceinte qui prend 3 sièges. Aluguer plein, on prend une route pavée longeant la côte ouest pour arriver à Tarrafal.
Un autre jour, depuis Cachaço, on monte au sommet de l’île, le Monte Gordo, il est dégagé, on en profite. Quelle chance, on a une vue sur les sommets des îles alentour qui pointent au dessus d’une mer de nuage. On peut admirer les points de vue sur Sao Nicolau. Un vrai bonheur de randonner au milieu des eucalyptus, des pins, des tortolhos – une espèce endémique de l’île.
Les Aluguers sont des mini bus confortables et souples en termes d’horaires et d’itinéraires. On peut passer 3 fois au même endroit, le temps que chaque client ait fini ses emplettes. On peut aussi aller tous ensemble faire le tour des magasins de bricolage pour que l’un des passagers puisse trouver la pièce qu’il lui manque. En vacances, ça reste amusant.
Au port de pêche de Tarrafal, les petites barques de pêcheurs font des allers retours et ramenent sur la plage des thons, des dorades coryphènes. Ils sont vendus dans les restaurants de l’île ou exportés via la conserverie située sur le port. Parfois, les pêcheurs viennent nous vendre directement sur le bateau leur poisson, qu’on achète volontiers en attendant d’acquérir le savoir-faire…
Une semaine sur cette charmante île, il est temps de partir plus à l’ouest, direction Mindelo, Sao Vincente.